CommuniquéCe n’est pas Bénisti qui gagne, c’est l’opposition qui perd : d’où la nécessité d’une liste citoyenne à Villiers-sur-Marne !

16 janvier 2020

Les 25 ans de règne de M. Jacques-Alain Bénisti sont la conséquence directe de 25 ans d’échecs successifs de l’opposition à Villiers-sur-Marne. Bloqués dans des logiques d’appareils et des manoeuvres politiciennes puériles, les partis préfèrent s’entredéchirer pour avoir une place au soleil plutôt que de travailler à la constitution d’un vrai programme. Notre ville a besoin de changement, et puisqu’il ne viendra pas de leur côté, qui mieux que les citoyens pour l’incarner ? Notre mouvement porte cette force nouvelle et fait pour cela les frais de leur mépris. Peu nous importe, ils sont le vieux monde. Et dans les lignes qui vont suivre nous expliquerons pourquoi l’avenir sera citoyen ou ne sera point.

 

Quand les partis roulent des mécaniques et refusent la démocratie

Il est un fait assez exceptionnel que celui de voir des personnes se présenter en politique sans respecter le principe même de démocratie. Dès son origine, Villiers à Venir (VAV) a été un mouvement créé et animé par des citoyens prêts à accepter, si l’occasion se présentait, le soutien de partis politiques partageant des idées proches des siennes. 

Soutenu à la fois par La France Insoumise (LFI), les Verts (EELV), le Parti Communiste (PCF), l’association MixCité et des citoyens d’horizons divers, il nous a fallu trouver un moyen de mettre tout le monde à égalité sur la liste sans qu’aucun ne soit lésé. C’est pour cela qu’avait été validé initialement par l’ensemble des composantes de VAV la désignation d’une tête de liste à la suite d’une assemblée générale devant mener, en cas de dissensus, à un vote démocratique. 

N’ayant finalement pas réussi à imposer son candidat Jacques Grenier sur le terrain des arguments, Europe Écologie les Verts a tenté de le faire sur celui de la menace. Ça sera Jacques Grenier ou rien ont-ils affirmé – manière originale de « discuter ». Notre préférence s’est donc portée sur le rien, facilitée il faut le dire par l’absence lors de cette assemblée dudit Jacques Grenier pourtant candidat. EELV a alors pris comme décision unilatérale de sortir de Villiers à Venir préférant faire cavalier seul plutôt que de voter avec comme risque, si le résultat n’était pas celui espéré, de devoir se ranger derrière une tête de liste non encartée ou d’un autre bord.

 

Les citoyens seraient-ils des enfants qu’il s’agirait d’éduquer ?

Les présupposés de certains laissant entendre que les “citoyens” n’auraient pas d’idées auraient dû nous alerter sur leur manière d’aborder la politique. Car en définitive, dans cette affaire, les “citoyens”, c’est nous. 

La pluralité des engagements citoyens des personnes de notre équipe, une connaissance réelle du terrain et deux ans de travail à la constitution d’un programme n’étaient apparemment pas pour eux des atouts si importants. Un appel à contribution en ligne ayant réuni près de 300 participations et plus de 50 commissions thématiques avec des élus, des experts et des habitants non plus. Avoir su redonner vie au local du PCF, bâtiment en ruine il y a encore quelques mois, rénové par nos soins, où se tiennent aujourd’hui conférences, événements, réunions et permanences, devenu grâce à nous lieu de retrait de paniers bio, locaux et solidaires pour les villiérains, tout cela, à leurs yeux, n’était toujours pas suffisant pour postuler au statut d’acteurs politiques réels de la ville. Car il faut comprendre que pour Europe Écologie les Verts et le Parti Communiste nous sommes les citoyens, les associatifs, les apolitiques ; eux, ils sont les Politiques, avec la majuscule, et vous comprenez la Politique c’est une affaire de Politiques, pas de citoyens. Toujours est-il qu’en attendant de saisir les hauteurs de la Politique, nous, membres de Villiers à Venir, continuerons tout de même à faire de la politique, n’en déplaise à nos (ex-)amis. 

Leur programme à 2 mois des élections : un tableur excel, datant de 2001, rempli de slogans incantatoires.

Mais sans doute le plus inquiétant est-il qu’à tout ce travail, initié avec comme seules ressources notre énergie et notre volonté, EELV n’ait su trouver mieux à opposer qu’un programme datant de 2001, pensé de surcroît pour une autre ville que la nôtre. Le PCF, de son côté, n’eut apparemment pas idée plus lumineuse ces derniers jours que celle d’engager des discussions avec EELV autour de ces propositions hors-sol et hors temps. Voilà donc leur programme à 2 mois des élections : un tableur excel, datant de 2001, rempli de slogans incantatoires à aucun moment appuyés sur les réalités du terrain. Au moins, vous serez prévenu.

 

Les étiquettes et les manigances politiciennes seraient apparemment plus importantes que les idées

À ce niveau, vous saisirez assez aisément qu’il n’est pas question de désaccords sur les idées car d’idées ces gens n’en ont pas. C’est qu’il est donc question d’autres choses pour qu’après un communiqué en octobre 2019 suivi d’un autre le 12 décembre annonçant nous rejoindre EELV changea brusquement d’avis le 5 janvier 2020 – défection suivie de quelques jours seulement par celle du Parti Communiste, le hasard fait bien les choses.

C’est que l’échéance finale de l’élection approchant à grand pas, pour certains, tous les coups sont permis afin de terminer les premiers sur la ligne d’arrivée. Après une tentative de subvertir nos compères de LFI – laissée sans réponse, cela va de soi, étant donnée l’intégrité de nos amis Insoumis –, voici que Jacques Grenier et Europe Écologie les Verts engagent des discussions avec le PCF – à moins que cela ne soit l’inverse, nous ne savons plus trop, tête nous tourne à tenter de suivre les girouettes.

Nous comprenons en tout cas comment et pourquoi avec ce genre de manoeuvres l’opposition échoue depuis 25 ans à incarner une réelle alternative à Villiers-sur-Marne. Car nous avons là des gens prêts à se mettre autour d’une table pour discuter de la taille des logos sur l’affiche, non pour des idées et des convictions. Oui, nous avons bel et bien là des communistes prêts à rejoindre des écologistes représentés par une personne ayant appelé à voter Les Républicains aux dernières législatives. Les bras nous en tombent. Nous le répétons : il ne peut être ici question d’idées et de convictions. 

En définitive, EELV n’avait que son étiquette à proposer et le PCF que son histoire. Sur le terrain par contre nous les attendons toujours, et en particulier sur celui des idées. Vous comprendrez donc pourquoi au sein de notre mouvement plus soucieux des citoyens que des étiquettes, favorable à une écologie réelle, populaire et politique, la candidature de M. Jacques Grenier n’a pas fait consensus. C’est un comble mais bien une réalité, EELV à Villiers-sur-Marne ne souhaite pas être à la hauteur de l’enjeu qu’exige la crise écologique. Qu’ils ne nous en veulent donc pas d’assumer ce rôle à leur place, au moins n’aurons-nous pas à rougir demain de n’avoir rien fait. 

Cessons de leur donner la légitimité qu’ils ne méritent pas car ils ne nous méritent pas.

Qu’en conclure ? à part que l’option citoyenne et populaire est la seule alternative au réenchantement de la politique locale

Nous commencerons par noter que nos amis de La France Insoumise, l’association MixCité et les citoyens qui ont rejoint notre équipe sont les seuls à être restés fidèles à leurs engagements. Nous continuerons aussi en ayant un mot pour les militants écologistes et communistes en désaccord avec les orientations prises par leurs sections, nous tenons à leur dire que pour eux notre porte restera toujours ouverte.

Nous devons aussi rappeler la déception qu’est la nôtre de se retrouver systématiquement ramenés à ce genre de polémiques. Notre début de campagne s’est trouvé émoussé par nos affiches recouvertes en une nuit par celle du candidat socialiste Frédéric Massot, et celle-ci se retrouve engluée aujourd’hui dans des gué-guerres de cours d’école qui n’intéressent personne. Nous n’avons pas décidé de nous lancer en politique pour obtenir des planques, nous souhaitons donc encore moins nous battre pour des étiquettes ou des places. Notre engagement s’inscrit en radicale opposition avec ces méthodes que nous estimons dépassées, périmées, centrées sur le vide conceptuel et relevant d’une appétence mortifère pour des manoeuvres politiques infantiles. L’heure ne devrait-t-elle pas être plutôt à l’urgence climatique, l’intérêt général des villiérains et l’élévation du débat démocratique ? 

Quand certains font le choix de la politique politicienne nous préférons croire que chaque citoyen, propriétaire et responsable de la petite part de pouvoir que représente son bulletin, saura lire la sincérité des engagements de chacun. Derrière le vide que représentent les étiquettes de partis lorsqu’elles sont portées par ces gens là, ayez toujours en tête qu’ils ne représentent pas grand chose. À Villiers-sur-Marne le premier parti est l’abstention – c’est à dire celui des déçus, des dégoûtés, des exaspérés. Cessons de leur donner la légitimité qu’ils ne méritent pas car ils ne nous méritent pas. Reprenons la main sur notre quotidien en leur ôtant le pouvoir des mains. Pour le reste, c’est sur notre programme que nous tenons à être jugé, non sur des logos, des postures et des mots creux.

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